Peindre ou conduire ?

Je conduis depuis... des dizaines d'années. Je passe les vitesses sans réfléchir, ça se fait au bon moment, "tout seul". Sans que j'y mette mon grain de sel, ou de sable en l'occurrence. Depuis peu, je conduis sur des routes plus étroites, plus sinueuses. Et tout à coup, je me mets à réfléchir : "quelle vitesse est enclenchée là ? quelle vitesse devrais-je passer ? dans quelle position se trouve-t-elle déjà ?"  Et voilà que la fluidité s'interrompt, que conduire n'est plus fluide du tou, que j'en perds mon plaisir (oui j'aime faire de la route ;-).

 

Et bien quand je peins, c'est pareil : tant que je ne m'en mêle pas, tant que je ne laisse pas un de mes petits moi m'importuner avec ses doutes, ça roule, ou plutôt, ça peint. Mais si je rentre dans son interrogation, alors là... ça devient compliqué ;-).

 

Alors, laissons-nous faire puisque ça sait, pour les vitesses comme pour le pinceau.