De l'attente au jugement...

Nous avons construit une montagne d’attentes nous concernant. Pour la plupart, on en a hérité (notre culture) ou nous les avons intégrées : celles de nos parents, de nos profs, de nos amis,…

Et nous passons notre temps à comparer notre réalité quotidienne à nos attentes. Résultat ? Jugements, dépréciation, découragement,…

 

Les jugements sont le résultat de nos attentes. Ce que nous attendons de nous-même, et ce que nous attendons des autres, tant qu’à faire.

 

Quand je peins…

Selon l’heure, le jour ou qui je suis, je peux attendre de…

• faire une belle peinture,

• faire une peinture qui a du sens,

• me connecter plus profondément à moi-même,

• transcrire un rêve ou une vision,

• obtenir un effet particulier,

• sentir que je progresse, quel que soit le sens qu’on donne à ce mot,…

• me relier au monde des esprits,

• être heureux,

• m’amuser,

• me dépasser,

• résoudre un problème,…

 

Quoi faire ?

Rien ;-). Ou juste repérer, accepter, et arrêter d’acheter cette attente qui tourne parfois à l’injonction.

Revenir au présent sensoriel : le sol sous mes pieds, le bois du pinceau, l’odeur de la couleur, le miaulement du chat,… et ce que vous avez réellement besoin de peindre

C'est moche !

Illustration d'Aline Zalko pour le chapitre Vulgaire
Illustration d'Aline Zalko pour le chapitre Vulgaire

"C'est moche"... combien de fois le petit moi "Moche-de-moche" nous susurre-t-il cela à l'oreille ? Avec le livre d'Alice Pfeiffer, Le goût du moche, j'ai découvert que Moche-de-moche avait sous ses ordres toute une équipe dont les membres, nommés par l'auteure, sont Ratage, Kitsch, Ringard, Vulgaire, Dégueulasse, Joli-Laid, Néomoche. 

 

Comme il est toujours plus efficace de nommer ses freins avec précision, je me suis penchée sur ma famille de moche pour découvrir, par exemple, que dans la vie j'ai du mal avec Vulgaire, mais pas avec Kitsch. Et quand je peins, c'est le contraire : je peux tolérer de peindre Vulgaire, mais peindre Kitsch, pas question ;-). 

 

Et pour vous, qu'en est-il ?

Parce que, un frein repéré, c'est un frein que l'on peut lever :-).

 

Le goût du moche, Alice Pfeiffer, éditions Flammarion

Voir aussi "Le goût du moche" dans le blog Créativité(s) ►

Il m'arrive de "produiser". Et vous ?

 

J'étais en train de peindre. Tout semblait aller bien et couler de source, quand mon Jiminy Cricket personnel m'a gentiment tapé sur l'épaule : « Tu es en train de "produiser" ta peinture ». Oui, il a inventé ce mot, produiser, pour me signaler que sans même m'en apercevoir, sans même entendre clairement la voix d'un petit moi, j'étais en train de transformer ma peinture en produit.

Et vous, quel mot votre Jiminy Cricket va-t-il inventer pour vous prévenir qu'à votre insu vous vous engagez sur une pente savonneuse ? ;-) 

Je ne suis pas un cadeau ;-)

Revenons aux basiques de l'approche PointZero : le process plutôt que le produit. Est-ce une condamnation du produit ? En aucun cas. C'est tout simplement une complètement autre démarche, utilisant le même outil, le pinceau. 

 

Si j'osais, je dirais qu'ici, le produit c'est moi. Un produit défini, identifié, avec ses "j'aime/j'aime pas". Un produit qui pense savoir ce qu'il est et ce qu'il n'est pas. Un produit qui rêve d'être un cadeau pour les autres, ou du moins reconnu comme tel. Et qui, parfois, veut produire des produits pour être encore... plus désirable ?

 

Mais, au fait, que cache le désir de produit qui finit toujours par me rattraper lorsque je peins ? Le besoin d'être aimé(e), reconnu(e), une preuve d'existence, la peur d'être abandonné(e),... ? C'est un peu tout cela que je lâche quand, moment après moment, je me remets dans le flux de mon intuition. Lorsque je renonce à être un cadeau pour, juste, être vivante. Et c'est parce que c'est aussi exigeant qu'on y va à toutes petites doses ;-).

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Pourquoi je ne mélange pas les enfants et les parents ?

Et même : pourquoi ne pas faire peindre ensemble des enfants et des adultes ? Une réponse sous forme de questions : "Emmenez-vous vos enfants voir des films strictement réservés aux adultes ?" ou encore " Racontez-vous en détail tous vos rêves (et cauchemars) à vos enfants ?"

 

Ma réponse rentre strictement dans le cadre de l'approche PointZero et des ateliers/stages YesPainting, où vous êtes invités à peindre ce que vous avez besoin de peindre, où vous explorerez des territoires nouveaux, parfois surprenants et même dérangeants pour notre "tour de contrôle" interne. Comme dans vos rêves :-).

 

Et même les enfants ont besoin de territoires personnels pour s'exprimer librement, loin de regards auxquels ils ont envie de plaire. 

Alors, oui, bien sûr, peindre avec ses enfants et ses petits-enfants est un très joyeux moment. Mais l'objectif n'est pas le même ;-).

5 jours libérateurs

De l'attente au jugement...

Nous avons construit une montagne d’attentes nous concernant. Pour la plupart, on en a hérité (notre culture) ou nous les avons intégrées : celles de nos parents, de nos profs, de nos amis,…

Et nous passons notre temps à comparer notre réalité quotidienne à nos attentes. Résultat ? Jugements, dépréciation, découragement,…

 

Les jugements sont le résultat de nos attentes. Ce que nous attendons de nous-même, et ce que nous attendons des autres, tant qu’à faire.

 

Quand je peins…

Selon l’heure, le jour ou qui je suis, je peux attendre de…

• faire une belle peinture,

• faire une peinture qui a du sens,

• me connecter plus profondément à moi-même,

• transcrire un rêve ou une vision,

• obtenir un effet particulier,

• sentir que je progresse, quel que soit le sens qu’on donne à ce mot,…

• me relier au monde des esprits,

• être heureux,

• m’amuser,

• me dépasser,

• résoudre un problème,…

 

Quoi faire ?

Rien ;-). Ou juste repérer, accepter, et arrêter d’acheter cette attente qui tourne parfois à l’injonction.

Revenir au présent sensoriel : le sol sous mes pieds, le bois du pinceau, l’odeur de la couleur, le miaulement du chat,… et ce que vous avez réellement besoin de peindre

C'est moche !

Illustration d'Aline Zalko pour le chapitre Vulgaire
Illustration d'Aline Zalko pour le chapitre Vulgaire

"C'est moche"... combien de fois le petit moi "Moche-de-moche" nous susurre-t-il cela à l'oreille ? Avec le livre d'Alice Pfeiffer, Le goût du moche, j'ai découvert que Moche-de-moche avait sous ses ordres toute une équipe dont les membres, nommés par l'auteure, sont Ratage, Kitsch, Ringard, Vulgaire, Dégueulasse, Joli-Laid, Néomoche. 

 

Comme il est toujours plus efficace de nommer ses freins avec précision, je me suis penchée sur ma famille de moche pour découvrir, par exemple, que dans la vie j'ai du mal avec Vulgaire, mais pas avec Kitsch. Et quand je peins, c'est le contraire : je peux tolérer de peindre Vulgaire, mais peindre Kitsch, pas question ;-). 

 

Et pour vous, qu'en est-il ?

Parce que, un frein repéré, c'est un frein que l'on peut lever :-).

 

Le goût du moche, Alice Pfeiffer, éditions Flammarion

Voir aussi "Le goût du moche" dans le blog Créativité(s) ►

Il m'arrive de "produiser". Et vous ?

 

J'étais en train de peindre. Tout semblait aller bien et couler de source, quand mon Jiminy Cricket personnel m'a gentiment tapé sur l'épaule : « Tu es en train de "produiser" ta peinture ». Oui, il a inventé ce mot, produiser, pour me signaler que sans même m'en apercevoir, sans même entendre clairement la voix d'un petit moi, j'étais en train de transformer ma peinture en produit.

Et vous, quel mot votre Jiminy Cricket va-t-il inventer pour vous prévenir qu'à votre insu vous vous engagez sur une pente savonneuse ? ;-) 

Je ne suis pas un cadeau ;-)

Revenons aux basiques de l'approche PointZero : le process plutôt que le produit. Est-ce une condamnation du produit ? En aucun cas. C'est tout simplement une complètement autre démarche, utilisant le même outil, le pinceau. 

 

Si j'osais, je dirais qu'ici, le produit c'est moi. Un produit défini, identifié, avec ses "j'aime/j'aime pas". Un produit qui pense savoir ce qu'il est et ce qu'il n'est pas. Un produit qui rêve d'être un cadeau pour les autres, ou du moins reconnu comme tel. Et qui, parfois, veut produire des produits pour être encore... plus désirable ?

 

Mais, au fait, que cache le désir de produit qui finit toujours par me rattraper lorsque je peins ? Le besoin d'être aimé(e), reconnu(e), une preuve d'existence, la peur d'être abandonné(e),... ? C'est un peu tout cela que je lâche quand, moment après moment, je me remets dans le flux de mon intuition. Lorsque je renonce à être un cadeau pour, juste, être vivante. Et c'est parce que c'est aussi exigeant qu'on y va à toutes petites doses ;-).


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Pourquoi je ne mélange pas les enfants et les parents ?

Et même : pourquoi ne pas faire peindre ensemble des enfants et des adultes ? Une réponse sous forme de questions : "Emmenez-vous vos enfants voir des films strictement réservés aux adultes ?" ou encore " Racontez-vous en détail tous vos rêves (et cauchemars) à vos enfants ?"

 

Ma réponse rentre strictement dans le cadre de l'approche PointZero et des ateliers/stages YesPainting, où vous êtes invités à peindre ce que vous avez besoin de peindre, où vous explorerez des territoires nouveaux, parfois surprenants et même dérangeants pour notre "tour de contrôle" interne. Comme dans vos rêves :-).

 

Et même les enfants ont besoin de territoires personnels pour s'exprimer librement, loin de regards auxquels ils ont envie de plaire. 

Alors, oui, bien sûr, peindre avec ses enfants et ses petits-enfants est un très joyeux moment. Mais l'objectif n'est pas le même ;-).

Intuition et porosité

Vous souhaitez développer votre intuition ? Alors, cultivez votre porosité.

Je m'explique : notre intuition se nourrit de toutes nos expériences. Qu'elles soient émotionnelles, intellectuelles, sensorielles, spirituelles, relationnelles,... À condition de les intégrer, de les autoriser, particulièrement lorsqu'il s'agit des émotions et des sensations.

Et qu'est-ce que la porosité si ce n'est de laisser passer. Entre vous et vous, autorisez les émotions, les sensations. Entre vous et le monde : accueillez sensations, perceptions, ressentis, de tous ordres : végétal, animal, minéral et bien sûr relationnel.

Comme dit Alain Damasio dans son roman Les Furtifs, restez dans l'Ouvert.

Peindre ou conduire ?

Je conduis depuis... des dizaines d'années. Je passe les vitesses sans réfléchir, ça se fait au bon moment, "tout seul". Sans que j'y mette mon grain de sel, ou de sable en l'occurrence. Depuis peu, je conduis sur des routes plus étroites, plus sinueuses. Et tout à coup, je me mets à réfléchir : "quelle vitesse est enclenchée là ? quelle vitesse devrais-je passer ? dans quelle position se trouve-t-elle déjà ?"  Et voilà que la fluidité s'interrompt, que conduire n'est plus fluide du tou, que j'en perds mon plaisir (oui j'aime faire de la route ;-).

 

Et bien quand je peins, c'est pareil : tant que je ne m'en mêle pas, tant que je ne laisse pas un de mes petits moi m'importuner avec ses doutes, ça roule, ou plutôt, ça peint. Mais si je rentre dans son interrogation, alors là... ça devient compliqué ;-).

 

Alors, laissons-nous faire puisque ça sait, pour les vitesses comme pour le pinceau.

"Jouez à la peinture..."

"Jouez à la peinture d'amour, prenez un peu de plaisir, ne copiez pas, ne cherchez pas à reproduire, vous n'êtes pas une machine reproductrice, vous n'êtes pas une photocopieuse ! Jouez avec les gammes de couleurs, peignez avec le corps, mangez les sensations."

 

Une autre façon de "peindre avec ses pieds" ;-).

Luis Ansa dans "La voie du sentir, enseignements réunis par Robert Eymeri"

"J'en ai marre de ma peinture"

"- J'ai fini ma peinture. 

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- J'en ai marre de cette peinture".

 

Mais au fait, de quoi en a-ton marre ? Qui veut quoi à ce moment-là de notre démarche, qui nous empêche d'aller jusqu'au bout de cette peinture ?

Il semblerait qu'un de nos petits moi souhaiterait quelque chose de plus excitant, de plus surprenant que ces petits points ou ces lignes, quelque chose qui prouverait enfin mon originalité, ma créativité... Du nouveau quoi ! Un peu d'adrénaline...

 

Et oui, nous sommes devenus accros à la trépidation, et nous oublions de prendre le temps... Le temps de la gestation, de la maturation... et même de la convalescence.

 

Donc, je respire, j'entends cette impatience, et même je la ressens dans mon corps puis je la laisse s'évaporer... en continuant tranquillement à peindre :-). Pour 5' ou 5h, qui sait ?

 

Résidentiel : traces et découvertes...

Le stage est fini, tout le monde est parti. Seules les traces de leur passage...

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Rêves, peintures : uniques par nature

Mes rêves (ou mes cauchemars ;-) sont uniques. Même s'ils sont faits d'éléments que je partagerais avec d'autres, leur assemblage m'appartient, je suis la seule à pouvoir le produire. Ou, plus exactement, je suis la seule qui puisse être à l'origine de cet assemblage, qui se fait spontanément, sans mon contrôle.

 

Il en est de même avec la peinture intuitive : les éléments qui composent une peinture ne sont pas obligatoirement nouveaux ou uniques, mais leur assemblage est unique. Il n'y a que celui ou celle qui tient le pinceau qui pouvait faire cette peinture. 

 

Seule condition : être présent(e) au présent, et accepter de se laisser faire par soi-même, sans conditions, comme dans les rêves :-).

 

Inspirée par Max Dorra interviewé sur France Inter...

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Freedom, shifts & intuition

 

 

 

 

Shifts are the spontaneous manifestation of freedom when we are painting. Looking for shifts in order to get shifts, in order to prove that we are free is not freedom. Shifts happen spontaneously, through intuition. Or with the help of questions when we are trying to be free from ourself, when we are painting out of our castle/box.

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Stage de juillet : let it be

Leurs découvertes, le pinceau à la main, dans un mix d'anglais et de français, comme dans le stage :

  • "It's ok to paint faces. D'abord des sourires, puis des expressions effrayantes, comme sur un masque chinois ancien."
  • "Je peux sortir de ma zone de confort, sans stresser."
  • "In Michele Cassou's video, the key point was: face your fear, and paint something very appealing to you."
  • "Le plaisir d'échanger sans jugement, de laisser être ce qui est : let it be :-)."
  • "I become aware of the little me's... and not to fight them. Juste décider de les écouter."
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Ressentir, d'accord, mais quoi ?

"Peignez avec vos pieds", c'est ma façon de vous dire sentez votre corps, soyez curieux de vos sensations physiques. C'est le premier pas pour prendre conscience de notre état émotionnel, juste à cet instant. Un état qui se manifeste toujours et d'abord dans notre corps. Parfois de façon très subtile.

 

Et puis il y a les portes qu'ouvre chacun de nos coups de pinceau : des émotions stockées, refoulées, oubliées, qui ne demandent qu'à être évacuées... Question : est-ce que nous acceptons de les accueillir ? Nous disposons de plusieurs moyens de défense contre ces intruses : 

• continuer à peindre sans s'en préoccuper,

• les étiqueter pour les contrôler mentalement, les mettre à distance en les nommant,

• les interpréter, d'abord mentalement, puis en peignant l'histoire qu'elles sont censées représenter.

 

En fait, la seule façon de s'en alléger, c'est de les traverser, d'accueillir avec courage cet inconfort, cette perturbation. Alors, et alors seulement, nous aurons allégé notre stock, gagné en énergie et en joie d'être vivant(e).

 

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Drivers et peinture : un lien possible ?

Vous me direz : quel rapport entre les drivers et ce que je propose dans les ateliers YesPainting ? Je n'ai pas encore de certitudes, mais une piste à explorer vient de s'ouvrir.

 

Très récemment (il n'est jamais trop tard pour se mieux connaître ;-), j'ai découvert mon driver : "Dépêche-toi". Et j'ai instantanément fait le lien avec ce que j'ai vécu lors du premier stage PointZeroPainting que j'ai suivi, il y a plus de vingt ans. Debout devant ma feuille blanche qui commençait à prendre des couleurs, quelque chose a fondu en moi, et une petite voix me disait : " tu as le temps, personne ne va te bousculer, tu peux rester sur cette peinture autant que tu veux, et tu peux peindre dans cet atelier pendant des heures, sans être dérangée,..." Et je me suis mise à pleurer de soulagement. 

 

Je ne savais pas que, ce qui venait de me lâcher provisoirement (faut pas rêver quand même ;-), c'était mon fidèle driver "Dépêche-toi".

 

Vous pratiquez aussi cette approche ? Vous connaissez votre driver ? Dites-moi si vous faites un lien...

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En mai, peins ce qu'il te plaît

Ils étaient huit, à peindre, échanger, questionner, peindre encore, parfois douter, souvent jubiler...

 

Leurs découvertes :

• La joie de me laisser guider. Ca prouve que je peux me faire confiance, même si ce n'est pas rationnel de ne pas réfléchir. C'est bon d'expérimenter de se faire confiance. C'est quelque chose de puissant.

• Ne pas regarder l'ensemble de la peinture m'a bien aidée à tenir les jugements éloignés.

• Peindre mon prénom dans la peinture est plus qu'une signature. C'est un geste créateur de moi-même.

• Je peux sortir de la confusion en m'arrêtant, en revenant à moi, et en cherchant le jugement qui a précédé la confusion. Quand je peins, et dans ma vie.

• Moi qui me laisse facilement envahir par les émotions des autres, j'ai pu mettre une distance avec ce qui m'entoure. Je ressens, et je peins.

• J'ai expérimenté la notion de laisser faire dans le plaisir, même si une petite voix voulait me rendre coupable d'être dans le plaisir.

• I want to practice more and more.

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Je peux : l'incohérence, la simplicité, le moment présent...

Elles étaient neuf... Elles ont peint pendant trois jours à Bruxelles, et elles ont découvert que...

• "je pouvais ne pas m'obliger à suivre un projet",

• "la source de la créativité est toujours accessible, à tout moment",

• "si je me permets d'être incohérente, j'accède à ma créativité",

• "je me sens apaisée, j'en ai rien à faire du jugement des autres",

• "j'ai moins peur du laid lorsque je fais l'expérience de l'engagement",

• "je peux sortir des frontières que j'ai moi-même dressées",

• "je peux être dans la simplicité tout en restant engagée",

• "je peux être dans le moment présent".

 

Juste avec un pinceau dans la main...

 

 

 

5 jours libérateurs

"5 jours à peindre... Cela peut faire peur... Qu'est ce que je vais peindre ? je ne sais pas peindre... Qui vont être les autres stagiaires, des artistes ? des personnes qui savent peindre eux... Mais un truc me pousse à y aller à ce stage, un truc qui vient de l'intérieur, un truc qui pousse, qui a envie de sortir...

 

Et ce fut 5 jours libérateurs, en connexion avec mon énergie vitale où la magie de la création se manifeste. Ce stage m'a permis de dépasser des peurs et de libérer mon énergie créative. Merci à toi Isabel pour ton accompagnement tout en douceur et professionnalisme. Et puis cerise sur le gâteau, j'ai "regardé" mes peintures chez moi, je les adore :-)" Véronique, juillet 2014

Besoins, intuition et CNV

Quand je me laisse peindre, la couleur, la forme, le rythme sont exactement ce dont j'ai profondément besoin juste à cet instant-là. Est-ce que je peux accepter de ne pas comprendre le pourquoi de cette ligne, le lien entre ce trait et l'émotion qui l'accompagne ? Est-ce que je peux accepter de ne pas connaître, donc contrôler mes vrais besoins ?

 

C'est un des points qui relie sur le fond cette approche et la CNV : exprimer ses besoins. Mais lesquels ? Ceux qui servent à protéger la belle image de ce Moi si durement construite et maintenue ? Ceux qui me parlent d'oubli, ou d'évitement ? ou ceux de ce Je qui cherche à se manifester au bout de mon pinceau ? Et qui résiste à tout enfermement...

 

 

Cela fait longtemps que je sens qu'il y a un lien profond entre la CNV et l'approche de peinture que j'accompagne. Voilà un point qui me paraît évident aujourd'hui.

 

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Se découvrir ? Pour quoi faire ?

Découvrir qui je suis... à quoi bon ? C'est juste courir le risque de m'enfermer dans une définition... En revanche, découvrir ce qui m'empêche d'être qui je suis... C'est une des nombreuses découvertes que je fais le pinceau à la main... :-)

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Etre fidèle au mystère

Dans une interview de Michael Lonsdale par Gérard Miller, dans La Vie du 17 01 13

 

Qu’est-ce qui vous a révélé à vous-même ?

La peinture. Il y a eu un jour où, en train de peindre, j’ai enfin respiré. Un jour où j’ai renoncé à la volonté. Je me suis alors abandonné à cette force intérieure qui sait mieux que vous ce que vous voulez ou pouvez faire. Pendant 10 ou 15 ans, j’ai ramé ! Je voulais faire un beau tableau, je le voyais dans ma tête, j’essayais de le reproduire et, au final, je m’ennuyais.

 

Et puis, ce jour-là, alors que j’écoutais de la musique, j’ai tellement été pris que ma main a travaillé presque toute seule. Je me suis comme réveillé et j’ai vu sur la toile quelque chose qui me dépassait, au point que je me suis dit : « Mais qu’est-ce que j’ai fait là ? » Eh bien, j’avais laissé venir l’inconnu et le mystère des êtres humains, qui s’exprime quand on ne décide pas à l’avance ce qui va être et ne pas être.

J’avais laissé venir l’improvisation. C’était moi, mais au-delà de la clarté intelligente de ce que j’étais.

 

C’est ce qu’on peut appeler le mystère, et c’est ce à quoi je m’efforce d’être fidèle, au théâtre, au cinéma et dans la vie.

 

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Ça peint... / It paints

Je médite, et je constate que ça respire. Ma volonté n'y est pour rien. De la même façon, puis-je laisser "ça" peindre ? Constater que, si je lâche le contrôle, "ça" peint ? Pas un "ça" extérieur à moi, genre muse ou inspiration. Ni un geste impulsif qui libérerait une tension nerveuse. Non, juste l'entier de moi qui trouve le chemin pour se dire. Ça peint... et je me sens très vivante :-).

 

I slow down, I meditate, and I notice it breathes freely, it flows. My will is blissfully absent. In the same way, can I just let 'It' paint? Notice that, if I let go of control, that 'It' paints? Not an external 'It', such as a muse or inspiration. Not an impulsive movement just to free up nervous tension. No, rather the entirety of my being that finds its way. That allows 'It' to paint ....and I feel fully alive :-)

 

 

 

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Je me contrôle... et alors ?

Passer de "me contrôler"... la plupart du temps inconsciemment, à observer comment je me contrôle. C'est tout, ne rien vouloir changer, ne rien forcer. Peut-être développer de l'humour ?

Observer parfois la légère incrédulité : "Je me fais ça, à moi ?". Ou la résistance :"J'ai bien le droit de pas vouloir ça, ou de vouloir que...".

Absolument, j'ai bien le droit, et je l'observe...

 

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Histoires de voir

Si vous le pouvez, ne manquez pas cette exposition : "Histoires de voir" à la Fondation Cartier (Paris 14e).  Pas de recherche esthétique calculée, juste la vie qui jaillit.

 

Laissez-vous toucher... Là où cela vous touche, il y a quelque chose en vous qui aimerait se manifester... au bout du pinceau ?

 

Faites vite, cela s'arrête le 21 octobre !

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Peignez avec vos pieds...

"Come back to Point Zero" nous dit régulièrement Michèle.

Ce Point Zero n'est pas un concept, une vue de l'esprit. Ne le cherchez pas dans votre tête. "Est-ce que je suis bien au Point Zéro ?" Ainsi nous harcèle notre tour de contrôle interne, nous enlevant ainsi toute chance de s'y trouver.

 

Notre part "bon élève" se souvient : "c'est le lieu où tout est permis. Donc, quelle permission étonnante, surprenante et, pourquoi pas (pour les très bons élèves ;-) dérangeante pourrais-je me donner ?" Et une fois de plus, le mental a pris les commandes...

 

En fait, c'est beaucoup plus simple, peut-être moins excitant pour le mental... Il ne s'agit pas de donner la permission à quelque chose, mais de VOUS autoriser à être exactement qui vous êtes dans cet instant là. En l'état... quel qu'il soit. Et la forme et la couleur dont vous avez exactement besoin dans cet instant se manifesteront d'eux-mêmes, spontanément.

 

Un facilitateur ? Comme je le suggère souvent à mes étudiants : peignez avec vos pieds. C'est-à-dire, sentez le contact du sol sous vos pieds, et "keep your brush moving"... Cet enracinement calmera votre mental...

 

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Plus de vie...

"Il vaut mieux ajouter de la vie à vos jours, que des jours à votre vie." Rita Levi-Montalcini, neurobiologiste italienne

 

Et c'est le pinceau à la main que j'ajoute de la vie à mes jours... :-) 

 


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Perdre l'espoir et expérimenter la plénitude

"... l'anecdote de ce promeneur tombé d'une falaise. Il fait un faux pas, glisse quelques mètres sur des éboulis et bascule dans le vide. Horrifiés, ses amis continuent de hurler quand lui-même cesse d'avoir peur. Il estime que la terreur l'a quitté à la seconde où il s'est su perdu. Sa vie durant, il s'est souvenu de cette perte de l'espoir comme l'expérience même de la béatitude. C'est le feuillage d'un arbre qui l'a finalement sauvé. L'espoir est revenu avec l'espoir qu'on le sorte de là."

In Journal d'un corps, de Daniel Pennac

 

Peindre en perdant l'espoir... l'espoir d'une belle peinture, d'une peinture signifiante, l'espoir d'être enfin dans les "process"... Perdre l'espoir pour enfin être complètement disponible à l'instant présent, pleinement vivant, acceptant enfin notre intuition comme seul pilote... Perdre l'espoir pour connaître la plénitude : c'est le chemin de cette approche, le pinceau à la main.

 

 

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Rester dans le questionnement...

"Pour moi, le travail du créateur, ce n'est pas de fournir une réponse, c'est de garder la question éternellement vivante."

Hideo Furukawa, interviewé dans Télérama 3243

 

Cela résonne très fort avec cette approche que je pratique et que je transmets : ce "travail" ne consiste pas à trouver des réponses (à s'enfermer dans des réponses ;-), et pourtant c'est tentant : interpréter mes peintures, contrôler mon processus de création, trouver mon expression,... Au contraire, comment rester ouvert, disponible, continuellement questionnant la vie...

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Exaltation, frustration, plénitude : quel choix ?

Lorsque vous peignez, vous avez le choix entre...

- satisfaire vos petits moi,

- répondre à votre intuition.

 

Dans le premier cas, vous pouvez sentir une forme de satisfaction, ou même d'exaltation intellectuelle... mais le plus souvent, une grande frustration de n'avoir pas été à la hauteur des exigences de vos petits moi.

 

Dans le second cas, c'estun sentiment de plénitude qui circule de la pointe de vos pieds à la racine des cheveux, qui fait naître un sourire spontané.

 

Votre intuition n'a qu'une seule demande : que vous lui fassiez assez confiance pour lui laisser le volant :-). Bref, que vous VOUS fassiez confiance...

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Changement de plan

Passer, peinture après peinture, du plaisir du résultat (pour l'oeil), au plaisir de peindre (geste après geste).


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Donner du sens...

La deuxième tentation (voir post précédent :-): donner du sens. Nous voulons que notre vie ait un sens. Ou du moins le connaître, en comprendre la logique. Sans nous rendre compte que dès que nous étiquetterons notre vie avec un sens, nous la réduirons, nous la manipulerons pour qu'elle reste fidèle à ce sens... ou plutôt à cette bouée qui rassure notre mental.

 

Peindre nous invite (et nous entraîne ;-) à lâcher le sens, à se contenter de petits bouts temporaires, à rentrer dans le mystère... pour expérimenter/découvrir que même sans "nous", ça le fait ! C'est un grand mystère et une grande joie de se découvrir tant d'espaces !


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Résister à la tentation...

Je peins... et la tentation de me confondre avec ma peinture prend corps. Et avec elle, le souhait de la contrôler... Alors qu'à chaque instant, et instant après instant, ce qui m'est proposé c'est de me désidentifier de la peinture et de la laisser advenir. C'est bizarre qu'il nous soit si difficile de résister à la tentation de s'identifier à un objet, ou même à une création ! :-)


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Produit ? Ou manifestation ?

Ne laissez pas vos dragons transformer votre peinture en produit. C'est juste une manifestation de votre force de vie, à un moment donné. Il y en aura tant d'autres... :-)

 

Le produit c'est quand "je t'aime si tu me laisses te contrôler,..., si TU corresponds à l'image que je me suis faite de toi. Je me crée une image de la façon dont tu devrais être, et parce que tu n'es pas, et ne seras jamais conforme à cette image, je te juge (...).Très souvent, j'ai même honte de toi, parce que tu n'es pas ce que j'aimerais que tu sois. Si tu n'es pas cette image que j'ai créée, cela me gêne..."

 

Bon, je le reconnais, j'ai détourné ce texte de Miguel Ruiz qui, en fait, parle de l'amour entre deux personnes. Mais c'est exactement ce que nous apprend cette approche : l'amour sans attentes, parce que sans peurs. L'amour inconditionnel. La YesPainting, c'est apprendre à s'aimer sans conditions.


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Présence à soi : un ressenti physique à double détente

Le fil coloré de la CNV (Communication Non Violente) se tricote très harmonieusement avec celui de la PointZero/YesPainting. D'où l'envie de commenter les propos de Anne von Stappen.

 

Dans son Petit cahier d'exercices de bienveillance envers soi-même, elle propose une présence à soi en trois points : qu'est-ce que je sens dans mon corps ? qu'est-ce que je sens dans mon coeur ? quelles sont mes pensées dominantes en ce moment ?

 

Je suis d'accord, la présence à soi commence par la présence à son corps. Et elle continue aussi... par la présence à son corps. Plutôt qu'un changement de champ de ressenti, c'est pour moi un approfondissement du ressenti.

 

• D'abord, je ressens le froid, le chaud, le tissu sur ma peau, le dur de mes os contre la chaise, la pression de mes pieds croisés, un léger bourdonnement,...

• Puis, toujours à l'écoute de moi physiquement, il y a cette dilatation dans la potrine, ou cette tension dans le ventre, ou ces épaules qui remontent, un peu tendues, ou cette inspiration qui me berce... et là, je suis avec/dans mes sentiments et mes émotions. Quelquefois ils ou elles se nomment spontanément, mais je ne cherche pas à les nommer... sinon je remets mon cerveau gauche aux commandes ! L'important n'est pas de les nommer, mais de les autoriser, de les vivre, de les traverser... en leur laissant leur part de mystère.

• Enfin, vient le temps d'observer les idées... Et bien, lorsque nous sommes vraiment au plus près de nous physiquement, ou peut-être plus justement, pleinement dans notre dimension physique, le débit d'idées a déjà beaucoup baissé :-). Il est enfin possible de vivre l'émotion...

 

Et alors, les images coulent, et ça peint... :-)


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Painting and Living, Living and Painting

From Caite L.

Hello, dear painter friends,
I found this quote today from the wonderful Joseph Campbell, and it reminded me of one of our important Point Zero/Yes Painting ideas, so I thought I would send it one to you..." wrote Caite. And now I would like to share it with you... :-)

 

"The mind has to do with meaning. What's the meaning of a flower? … There's no meaning. What's the meaning of the universe? What's the meaning of a flea? It's just there. That's it. And your own meaning is that you're there. We're so engaged in doing things to achieve purposes of outer value that we forget that the inner value, the rapture associated with being alive, is what it's all about."
from The Power of Myth, (1988)


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"5 jours à peindre... Cela peut faire peur... Qu'est ce que je vais peindre ? je ne sais pas peindre... Qui vont être les autres stagiaires, des artistes ? des personnes qui savent peindre eux... Mais un truc me pousse à y aller à ce stage, un truc qui vient de l'intérieur, un truc qui pousse, qui a envie de sortir...

Et ce fut 5 jours libérateurs, en connexion avec mon énergie vitale où la magie de la création se manifeste. Ce stage m'a permis de dépasser des peurs et de libérer mon énergie créative. Merci à toi Isabel pour ton accompagnement tout en douceur et professionnalisme. Et puis cerise sur le gâteau, j'ai "regardé" mes peintures chez moi, je les adore :-)" Véronique, juillet 14